Un puits artésien découvert au jardin de Kerampéré

Les Riverain-e-s de la rue de Kerampéré, tout comme les promeneurs qui fréquentent le Jardin, ou qui l’ont lu suite aux articles parus dans le Télégramme et Ouest-France du lundi 31 mars, n’en ont pas cru leurs yeux et pour cause.

Depuis samedi dernier, un simple coup de pioche donné par un jardinier dans une des parcelles du haut du jardin a soudain fait jaillir une puissante colonne d’eau qui n’en finit pas depuis de se répandre en descendant le vallon vers la rampe du Vieux Saint-Marc.

Appelée en urgence et croyant avoir percé une canalisation, Eau du Ponant a du tout comme nous-mêmes se rendre à l’évidence : il s’agit de la résurgence d’un ancien puits artésien.

D’ordinaire, le petit puits maçonné et dissimulé sous quelques centimètres de terre depuis des générations et dont personne ne soupçonnait l’existence reste sec, à demi recouvert par les herbes. Lorsque les averses gonflent les nappes souterraines, les services techniques de la Ville supposent que plusieurs cours d’eau souterrains convergent et finissent par trouver une échappatoire en cet endroit précis.

Selon les spécialistes venus constater sur place, le phénomène ne débute qu’après de fortes pluies, et ne dure que le temps que cette eau s’évacue. Une résurgence naturelle produisant des milliers de litres d’eau par minute et qui rejoint ensuite ensuite le ruisseau du Dour Braz voisin par des voies souterraines. Rappelons que ce même ruisseau aujourd’hui canalisé, était auparavant un lieu de jouvence reconnu par les médecins à l’endroit d’où une chute d’eau de cinq mètres surnommée « la douche de Saint-Marc », tombait du haut de la falaise sur la grève aujourd’hui devenue polder.

En attendant que le flux ne se tarisse à nouveau, deux alternatives ont été évoquées, l’une d’entre elles étant d’injecter dans le puits artésien des tonnes de béton pour qu’il n’y ait plus de résurgence possible, mais avec un risque important avéré pour la faune et la flore.

L’autre possibilité préférée par les Jardinier-e-s consisterait à construire autour du puits artésien un grand bassin de rétention, avec un écoulement canalisé vers le vallon, ce qui permettrait à la fois d’y planter des nénuphars et d’y élever des poissons, des poissons d’avril bien entendu. Pesk-Ebrel !