Souvenirs Souvenirs Saison II

Après un premier article dans cette même rubrique où il était question du Camping municipal qui a précédé le Jardin de Kerampéré, la question qui se posait était la suivante : "Oui mais quid du Jardin avant le camping ?".

Une visite aux archives municipales nous apprend qu’avant le camping, le terrain appartenait aux six héritiers de Charles Bastit et Mathilde Blanche Louise Gueret.

Charles Bastit en avait fait l’acquisition le 7 décembre 1911 dans le cadre d’une adjudication au profit de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés (ancêtre de la SNSM) qui en était elle-même propriétaire depuis l’année 1906 en tant que légataire universelle d’un certain Albert Huet, célibataire, mort à Saint-Marc le 12 septembre 1906.

Le Jardin de Kerampéré faisait partie d’un immense domaine démantelé au fil du temps, qui incluait le manoir de Kerjean, on disait d’ailleurs à l’époque le domaine Bastit du nom de cette famille de négociants brestois qui séjournait au manoir.

Pour en revenir aux héritiers de Charles Bastit, la ville de Brest avait déjà dès 1957 le projet d’un camping municipal associé à un parc public sur le terrain actuel du Jardin de Kerampéré, et entama alors les démarches d’expropriation qui durèrent plusieurs années jusqu’à l’ouverture officielle du camping le 1er juillet 1962.

Concernant le Jardin de Kerampéré, il s’agissait de la parcelle 244 dénommée au plan cadastral "Grand Kerjean - Gne nevez", de la parcelles 245 dénommée "Kerveguen", des parcelles 246 et 247 dénommées "Grand Kerjean - Pen ar Hoat", et de la parcelle 248 dénommée "Grand Kerjean - La Montagne".

Une première délibération de lancement du projet a lieu au conseil municipal du 9 février 1959 jusqu’au prononcé de l’expropriation par le Tribunal de Grande Instance de Brest le 22 septembre 1959. On peut noter qu’en 1958 et 1959, la famille Bastit a mis gratuitement son terrain à la disposition de campeurs, notamment des groupes de scouts.

Dans les suivants articles, on pourra revenir sur les propriétaires qui ont précédé Charles Bastit dont certains ont marqué la cité du Ponant, sur le camping lui-même, son fonctionnement, ses habitants et ses anges gardiens, puis sur le domaine de Kerjean qui remonte au XVIIème siècle.

En attendant, voici quelques documents à titre d’illustrations du propos.

Pour celles et ceux qui voudraient consulter tous les documents relatifs à l’expropriation de la famille Bastit, c’est aux archives municipales à la côte 1D2161.