La Genèse du Jardin de Kerampéré

À la fin du XVIIIème siècle, le site actuel du Jardin de Kerampéré faisait partie d’un immense domaine qui allait de la mer jusqu’au bourg actuel de Saint-Marc. Au fil du temps, des fortunes diverses des propriétaires successifs et de l’avancée de la ville, le domaine a été peu à peu morcelé et démantelé. Voici ce qu’en disait le chanoine Piriou, recteur de Saint-Marc, dans son ouvrage «  Cinq siècles d’histoire locale, Saint-Marc de 1449 à 1947 » publié en 1947 à l’Imprimerie Commerciale et Administrative, rue Jean Jaurès à Brest.

« Le 6 septembre 1787, Marie-Françoise Desnos de Kerjean, veuve du Camper, acquiert le manoir de Kerjean en Treninez (qui appartenait à sa grand-mère Anne-Elisabeth Dupleix) avec diverses métairies qui en dépendent, et même trois métairies à Leur-ar-Marc’h en Plougastel. Le bien de Kerjean comprend alors : la maison principale avec ses chapelles (sic) et ses dépendances, trois métairies de Kerjean, la métairie de Cosvoden, la métairie de Kervéguen, la métairie de Kerbriant-Huella, 5 courtils, les deux montagnes dominant l’église ».

Mais revenons à l’aube de la création du camping en 1959 : à cette époque la rue de Kerampéré n’existait pas dans son tracé actuel ; il n’y avait à sa place qu’un chemin dit de Kervéguen, et un chemin de Kerampéré situé beaucoup plus à l’est. En face du jardin, s’étendaient des champs cultivés et un manoir dont on peut voir encore l’imposante grille en fer forgé au numéro 34 de la rue de Kérampéré. Ce manoir de 18 pièces sur deux étages aux parquets et lambris en bois, bien connu dans le quartier pour son beau parc de 7.000 m² aux arbres centenaires et sa serre de 100 m², a malheureusement brûlé en partie en mars 2022. Il était inhabité depuis 2019 et squatté régulièrement.

On trouvera dans cet article quelques documents.

1. Lettre de la Mairie de Brest à l’Inspection Académique en vue d’obtenir une subvention relative à la création du Camping de Saint-Marc (14 décembre 1959).
2. Lettre de la Mairie de Brest aux entreprises pour appel d’offres relatif à la création du futur Camping de Saint-Marc (8 janvier 1962)
3. Lettre de la Mairie de Brest au Préfet (8 juin 1962).
4. Nomination du 1er gardien du Camping de Saint-Marc, Monsieur Morizur (19 juillet 1962).
5. Prospectus publicitaire suite à la création du Camping de Saint-Marc (1962).
6. Carte postale de la grève du vieux Saint-Marc en 1959 où l’on aperçoit en bas à gauche les tâches bleues et jaunes des tentes des scouts venus camper là pendant l’été. On y voit aussi les champs cultivés à la place de ce qui sont devenues aujourd’hui les rues Jouveau-Dubreuil et Yves Hall.

Bientôt la suite de l’aventure ...